Alors qu’il est en course depuis bientôt une semaine, Manuel Cousin dresse le bilan de ces premiers jours de course. Actuellement en 23ème position au classement général, il nous raconte comment il a vécu ce début de Vendée Globe, le passage des premiers fronts, le rythme à trouver mais surtout la façon dont il aborde la grosse dépression à venir.

Deux jours pour se mettre dans le rythme

« J’ai mis une journée ou deux à me mettre dans le rythme car ce n’est pas rien à digérer un départ de Vendée Globe. Là je suis bien dans le bain. Je prends mes marques. Le départ c’est toujours plein d’émotions même s’il n’y avait pas autant de monde qu’on l’aurait souhaité. Il y avait quand même la famille et les proches qui étaient là. Ce beau départ sous petit gennaker, on a eu le temps d’en profiter finalement une douzaine d’heure avant d’avoir le premier front à passer. Je trouve que c’était vraiment un moment agréable parce qu’on n’est pas parti dans le dur tout de suite. On est parti en ayant un début de première nuit assez sympa. J’ai vraiment apprécié. »

Peu de répit depuis quelques jours

« On a beaucoup matossé ces derniers jours, et là tu te rends compte pour de bon que tu es sur le Vendée Globe. Au nombre de sacs et au poids soulevé, c’est clair, les bras s’en souviennent. » 

 » Physiquement, je suis heureux de m’être bien préparé. On en a pris un bon coup physiquement depuis le départ. Après la grosse dépression tropicale à venir, il va falloir calmer un peu le jeu car on a déjà pas mal tapé dans le physique. »

« Ca ne chôme pas à bord. C’est un rythme soutenu qui ressemble plus à une course de 15 jours qu’à un départ de Vendée Globe. On a beaucoup de changements de voile, c’est un rythme très intense. »

Vigilance de tous les instants

« On va faire attention à la dépression Thêta qui se creuse de plus en plus. Il va falloir vraiment réfléchir à son placement et puis la contourner par le Nord et son Ouest.  C’est un vrai casse-tête. Les prévisions me donnent des vents jusqu’à 40 nœuds à 140 milles du centre. Le but est d’être prudent et de ne rien casser. »

« Les groupes se forment sur l’eau, il va falloir rester en bordure de la dépression tropicale, ni trop près pour ne pas trop subir, ni trop loin pour avancer et rester au contact. Mon objectif est d’attaquer le Grand Sud avec un bateau sain. J’essaie de bien naviguer et de mettre les chevaux quand il faut car la route est encore longue. »

Malgré tout, la journée commence plutôt bien pour Manuel Cousin sur Groupe Sétin

« J’ai fait un bon petit déjeuner ce matin. Je mélange mes céréales MX3 vanille avec les fruits secs offerts par Patrick Gelenscer notre chocolatier partenaire. Puis un petit café et le dernier muffin que notre voisine m’a offert avant de partir. »

« Le vent a baissé ce matin, un peu de répit ! J’ai sorti la garde-robe du petit temps, Grand-Voile haute et grand Gennaker. Mais pour combien de temps ! »

Manuel Cousin à bord de Groupe Sétin