Actuellement 22 ème au classement général en ce mardi 17 novembre, Manuel Cousin était au téléphone ce matin avec l’organisation du Vendée Globe. Il revient sur sa journée d’hier, épuisante moralement et physiquement :

« Après quelques petits sommes cette nuit, ça va beaucoup mieux ! J’étais un peu énervé hier, un peu en stress avec les conditions météo. Je me suis débattu toute la journée pour faire marcher le bateau dans le bon sens parce qu’il n’y avait pas de vent. C’était léger cette nuit, mais au moins on avance dans la bonne direction avec des vitesses un poil plus élevées pour se reposer.« 

Des conditions compliquées

« Franchement, c’est compliqué, nous n’avons vraiment pas beaucoup d’air, c’est la double punition ! On a loupé le coche après la dépression, elle a laissé peu de vent derrière elle et les alizés ont mis du temps à se reconstituer. C’est dur pour les bateaux de derrière, c’est la double peine.

« C’est beaucoup plus fatiguant contrairement à ce qu’on pourrait croire ! Hier, je me suis éreinté à régler, à changer de voile. Le vent tournait en permanence, on ne peut pas se servir du pilote automatique, j’avais 1,5 nœuds de vent ! Donc soit on laisse tomber et on va se coucher, soit on se débat. Peut-être que j’ai eu raison, parce que je pense m’en sortir maintenant, je croise les doigts. J’ai entre 5 et 10 nœuds de vent. Physiquement et psychologiquement, c’est dur de voir les copains de devant partir loin.« 

« J’essaye de raccrocher le wagon avec Medallia (Pip Hare) et One Planet One Ocean (Didac Costa). J’aimerais batailler avant et pendant le Pot au Noir, je fais tout pour m’accrocher, je les ai en ligne de mire !« 

Ce n’est que le début du Vendée Globe

« Ceux de devant sont vraiment loin, mais il peut encore se passer plein de choses, ce n’est que le début du Vendée Globe. On sait qu’il ne faut rien lâcher pour rester dans un wagon sympa.« 

« Il fait bon, il fait 22-23° dans le bateau, on a sorti le short. Hier, je me suis pris du temps pour faire une toilette et me raser de près, ça fait du bien ! Je me suis occupé de moi. J’ai également contrôlé tout le bateau, c’est le moment d’en profiter. A priori, tout est nickel sur et sous le pont. »