Depuis qu’il a passé l’équateur le 23 novembre dernier, Manuel Cousin poursuit sa descente vers le Cap de bonne Espérance. Dans les quarantièmes rugissants depuis mercredi soir, il met un point d’honneur à naviguer vite tout en restant extrêmement prudent.

« Les conditions se détériorent mais je parviens à garder une bonne moyenne. Cela fait deux jours que j’avale plus de 400 milles par 24h00 à une vitesse moyenne de 17,5 nœuds. Les réglages sont difficiles car le vent n’est pas stable. Cela me permet, pour l’instant de rester devant le front, et de creuser l’écart avec Didac Costa- One Planet One Ocean et Pipe Hare-Medallia. »

Premières impressions des Quarantièmes

« C’est mon premier Vendée Globe. Les mers du Sud, je les découvre tout en essayant de rester hyper concentré. La lumière est très spéciale, le vent est lourd, entre 25 et 35 noeuds, la mer est creusée et désordonnée, les oiseaux sont nos seuls accompagnants. Mais pour l’instant, je n’ai pas encore rencontré cette énorme houle que décrivent tous les navigateurs. »

« Au niveau de la vie à bord, on a sorti les polaires, cirés et les bottes. Le bateau est rangé. Je fais très attention à mes déplacements et je reste principalement à l’intérieur. C’est vraiment très bruyant dans le bateau. Alors j’écoute mes podcasts des Grosses Têtes à fond sur mon enceinte. Sinon, je n’entends rien. »

« Physiquement, je me sens super bien. Mentalement, c’est vraiment fatigant, surtout lorsque l’on prend connaissance des avaries des petits copains. J’ai eu mon premier coup de mou avec le naufrage de Kevin, ce qui nous remet très vite à notre place…Du coup, j’ai mal dormi en attendant de savoir s’il était bien récupéré. »

Rester en contact avec le reste de la flotte

« J’échange avec quelques concurrents, avec mon amis Arnaud Boissières qui n’est pas très loin devant moi, Alexia Barrier, Clément Giraud, Isabelle Joschke, Damien Seguin ou Stéphane Le Diraison pour ne citer qu’eux. On échange sur la vie à bord et c’est vraiment réconfortant de savoir que l’on n’est pas seuls, et que l’on vit tous à peu près la même chose. Des moments bienveillants qui font du bien au moral. »

S’il parvient à rester devant le front, Manuel Cousin devrait atteindre le Cap de Bonne Espérance en toute fin de semaine.