Manuel Cousin a franchi l’équateur lundi 1er février en début d’après-midi après deux mois dans l’hémisphère Sud. Après avoir creusé l’écart avec ses poursuivants ces derniers jours, il aborde le pot au noir avec la ferme l’intention de conserver sa 21ème place au classement.

« C’est un jour un peu spécial pour moi car je retourne en terrain connu le jour de l’anniversaire de ma fille Laurane. Je me rapproche de plus en plus de la maison».

Un gros manque de sommeil

« Le grand Sud c’est stressant, mais l’Atlantique Sud c’est usant ! » résume le skipper.

« J’ai eu une remontée de l’Atlantique Sud très compliquée, la météo est dure à gérer, c’était usant au niveau physique car j’ai énormément manœuvré pour regagner le Nord et ne rien lâcher parce que Miranda (Merron) et Clément (Giraud) derrière ne lâchent rien non plus, ça nous booste. J’ai voulu mettre du charbon, mais c’est fatigant. On ne dit pas tout ce qui nous arrive, sinon, on aurait l’impression de se plaindre sans cesse.»

Un Pot au Noir capricieux

La météo sur la zone du Pot au Noir est très différente de celle qui était prévue.

« Le Pot au Noir met à chaque fois nos nerfs à rude épreuve. Mais cette fois-ci, la météo est carrément capricieuse.  Il s’étale devant moi, alors que je pensais pouvoir m’en sortir plus rapidement. J ‘ai fait nuit blanche. Je multiplie les manœuvres car le moindre mille gagné est une petite victoire. Je donne tout ce que j’ai pour arriver le plus vite possible. »

Le skipper normand, installé aux Sables d’Olonne, sait qu’il est très attendu. Et s’il n’atteint pas les Sables pour la Saint-Valentin, ce retour sera le plus beau cadeau qu’il pourra faire à sa femme, Team Manager de Groupe Sétin, sur le pont depuis le 8 novembre dernier.