Manuel Cousin était à la vacation de 10h ce matin. Malgré les problèmes de safrans qu’il rencontre, le skipper de Groupe SÉTIN reste positif et dégage toujours la même joie d’être présent sur son premier Vendée Globe. Il navigue actuellement en 20ème position, et devrait passer le cap Leeuwin en début de semaine prochaine.

 » Je suis au-devant de la dépression, le vent a commencé à se lever cette nuit et ça glisse bien. Il monte à 25-28 nœuds, c’est assez confortable. Normalement elle devrait nous amener jusqu’au cap Leeuwin. C’est toujours sympa d’être à l’avant d’une dépression, c’est comme si on était en première classe dans le train. Et puis quand elle nous dépasse, on repasse en troisième classe avec la mer croisée et les rafales. Donc pour l’instant on profite des belles glissades sur des belles vagues bien rangées. « 

Un oeil sur les safrans

« Je garde un œil sur mon safran et sur l’autre aussi. Ça influe beaucoup sur ma façon de naviguer car je fais très attention au matériel. Hier, je me suis aperçu que d’autres fissures arrivaient. Il n’y a pas de drame pour l’instant, mais ça me soucie. »

« La réparation que j’ai faite tient, mais il y a en a d’autres à côté et sur l’autre casque. Je suis assez préoccupé et je fais attention. J’ai des idées si ça venait à s’aggraver, mais pour l’instant l’heure est à la prudence et au soin du matériel.« 

Chaque jour un nouveau défi

Chaque jour amène un nouveau défi. Dès qu’on a l’impression que ça commence à aller mieux, il y en a un autre souci, petit ou grand. L’ascenseur émotionnel est assez fort. Le gros problème à bord est celui sur les safrans, pour le reste, on croise les doigts.« 

« Il y a évidemment des petites bricoles comme tout le monde. Cela joue beaucoup avec la fatigue car à chaque fois que tu bricoles, ça puise de l’énergie et c’est en plus du sommeil en moins. Ça se mord la queue. Cette nuit, le vent était modéré, j’ai pu bien me reposer car hier, lorsque je me suis aperçu des nouvelles fissures, j’étais un petit peu au fond du trou.« 

Très heureux d’être là

« Si je fais exception de ça, je suis très bien. Je suis très heureux d’être là. On a la chance d’avoir des contacts assez réguliers aujourd’hui et je l’ai tellement voulu d’être ici aujourd’hui. Lorsque je regarde les routages et la cartographie, je trouve ça dingue, j’ai encore du mal à réaliser que je sois là. J’ai la chance d’être bien, physiquement je me sens bien, je fais toujours très attention à l’alimentation et au repos.  »