Manuel Cousin était à la vacation audio du Vendée Globe ce matin. Après une nuit compliquée, avec des vents très changeants, passant de 15 à 30 noeuds, le skipper de Groupe Sétin ne veut pas, avec un bateau déjà blessé, arriver au cap Finistère dans une dépression pouvant générer des vents de 50 noeuds.

J’ai hâte d’arriver

 » Depuis ce matin je suis devant la météo pour voir comment passer le golfe de Gascogne. Je ne sais pas trop comment m’y prendre pour passer cette zone en début de semaine prochaine. Il faut encore que je travaille dessus ! Surtout qu’avec mon bateau blessé, je ne veux pas me risquer à aller dans des conditions aussi fortes car ils prévoient 50 nœuds. Il faut que je sécurise pour être sûr d’arriver. Je vais peut-être faire un stop au large du Portugal et me faufiler entre deux dépressions dès que ça sera possible. Ça va m’occuper une bonne partie de la journée ! 

« Là, on a eu une très grosse houle d’ouest qui venait de la dépression qui se situait au-dessus de nous. J’ai encore 25 nœuds de vent, mais la houle s’est calmée, je n’ai plus que 4 mètres. « 

« Les problèmes de vérin m’ont pas mal occupé l’esprit ces derniers jours, j’espère que les réparations vont tenir. Ça fait bizarre de naviguer avec un bateau avec la quille dans l’axe, ça change beaucoup pour les réglages et sur la voilure.« 

Une fatigue omniprésente

« Le bateau et le bonhomme commencent à fatiguer. Avec les problèmes techniques et la météo, je n’ai pas beaucoup dormi. Physiquement je vais bien mais dans la tête ça commence à être dur. C’est si près et en même temps si loin. J’aimerais pouvoir profiter de mes derniers jours sur ce Vendée Globe, mais pour l’instant c’est un peu gâché avec tous ces soucis. L’arrivée ne fait que se décaler. Je ne peux pas encore donner une ETA réelle. Soit je me dis que je me lance, soit je décide d’attendre un peu. Je vais attendre de recevoir les modèles américains pour me décider, mais les modèles européens étaient plus justes tout du long du parcours, donc je pense que je vais plutôt me fier à ça.  »