Alors qu’il se situait au passage du point Nemo dans l’océan Pacifique, Manuel Cousin a dû faire face à un arrêt brutal de son pilote automatique vendredi 8 janvier en début d’après-midi HF. Le point Nemo est, à la surface du globe, le point le plus éloigné de toute terre. Le skipper a immédiatement contacté la Direction de Course du Vendée Globe pour expliquer qu’il allait faire route plus Nord, afin de s’éloigner de la dépression dans laquelle il se trouvait. Joint par son équipe, il explique la situation.

Des voiles à réparer

Je faisais route ce matin sous grand-voile 2ris J3 avec 35 à 40 noeuds de vent. Le pilote s’est arrêté d’un seul coup et le bateau est parti à l’abattée. La bôme est partie d’un seul coup, ça vraiment tapé fort. il ne fallait pas être sur le chemin de la bôme. Quand on empanne dans 40 noeuds, forcément, ça fait des dégâts. J’ai une latte de charriot arrachée, la grand-voile et le J3 à réparer, il faut que je regarde en détail. Ça ne va pas être simple et je fais route Nord pour essayer d’aller chercher du vent un peu moins fort. Normalement tout est réparable, Il faut que je checke et que je trouve surtout pourquoi le pilote s’est arrêté brutalement; parce que finalement c’est ça le plus important. « 

Heureusement Manuel Cousin va bien et n’a subi aucun dommage corporel. A la vacation du matin, juste avant l’avarie, il expliquait que la route des Mers du Sud lui semblait bien longue !

Quelques heures de perdues seulement

Après des réparations de fortune menées tambour battant sur sa grand-voile et son J3, Manuel Cousin a remis sa grand-voile dans la nuit pour reprendre sa route. il n’a pas perdu de place au classement et figure toujours à la 22ème position du Vendée Globe 2020. Il devrait passer le Cap Horn en milieu de semaine prochaine.