Ce mercredi 13 novembre, à 00h 37mn 47s (heure française), Manu et Gildas ont franchi la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en 22e position en 16 jours 11h 22mn et 47s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,00 nœuds, mais ils ont réellement parcouru 4663 milles à 11,79 nœuds.

Un grand grand bravo à Manu et Gildas pour cette belle performance qu’est la Transat Jacques Vabre, la plus longue des transatlantiques en course.

Notre duo a réalisé une jolie première moitié de course en choisissant la bonne option sud, en 12ème position jusqu’au sud de Madère où une dorsale anticyclonique les a piégés, d’une part laissant partir les concurrents directs plus sud et d’autre part laissant revenir sur eux les bateaux ayant choisi l’option ouest du départ. “On avait pas le droit à l’erreur, et on le savait en ralentissant dans cette dorsale que les foilers descendant du nord allaient nous croquer” précise Manu.

Un des moment fort de la course a été les accélérations au niveau du Cap Vert, avec comme le souligne Gildas : “des globicéphales au surf dans les vagues tout comme le bateau, instant magique !”.

Puis le fameux “pot au noir” n’a pas épargné notre duo. Cette zone intertropicale où chaque nuage décide de votre sort, et qui vous tient dans ses griffes. Comme le souligne Manu : “nous ne sommes pas les plus à plaindre je pense..même si nous aurions aimé aller plus vite.”

Ensuite la “fin” de course (de 1000 miles tout de même) où l’on compte les points à la sortie du pot au noir, difficile de revenir sur les concurrents de devant : “les foilers les plus proches filent à 4 ou 5 noeuds de mieux dans des vents portants et on ne peut rien faire…”.

Manu et Gildas sont très heureux d’avoir couper la ligne d’arrivée de cette belle transat, l’accueil au Brésil est formidable après 16 jours en mer ! Fruits frais, caïpirinha glacée et musique brésilienne sur le ponton ! avec les applaudissements et bravo de l’organisation et des autres équipes ! Que du bonheur !

“Un grand merci à toutes les agences de nous avoir envoyer vos photos d’encouragements, nous nous sommes bien amusés en vous voyant, c’était génial ! On vous savait avec nous sur le bateau ! C’est top ! Merci à tous ! ” Manu et Gildas.

https://www.transatjacquesvabre.org/fr/actualites/breves/2103/groupe-setin-22eme-de-la-transat-jacques-vabre-normandie-le-havre-en-imoca

Hello tout le monde !

Ce matin magnifique lever de soleil à bord de Groupe SETIN, nous approchons des côtes brésiliennes !
Pour l’instant notre routage, nous donne une arrivée mardi 12 certainement tard car le vent va malheureusement baissé. Le bateau avance bien, nous sommes calés sur la portière et la vie est un peu penchée. Nous faisons le maximum pour arriver à Salvador, on aimerait une arrivée de jour mais bon…on verra bien, le dieu Eole en décidera !

Je vous présente une petite bouteille révolutionnaire, elle représente l’avenir ! Plusieurs nous ont accompagnées pour cette transat et nous ont permis de récupérer l’eau de notre dessalinisateur ! Cette gourde est fabriquée en France et est la seule de ce genre car elle est entièrement compostable, fabriquée en fibres végétales ! Parfaite pour préserver nos océans ! Son nom c’est Vegan Bottle 😉

A demain !
Manu et Gildas sur Groupe Sétin

Tout va bien à bord, nous avons retrouvé de bonnes vitesses. A 15H TU nous sommes passés près de l’île FERNANDO DE NORONHA à 250 miles de Recif au Brésil. Nous avons un vent d’alizé de 15 à 20 nos de SE et le bateau file entre 12 et 15nds. Grand soleil ! Nous avons très très chaud à bord : 29 degrés et l’eau est à 25 degrés.

Bravo à Charlie Dalin et Yann Eliès sur APIVIA !!!

Bon dimanche à tous ! A très vite !

Manu et Gildas

Je crois que cette fois, il est bien derrière nous, ce Pot au noir !!!…… Il n’a pas été particulièrement sympa avec nous, même si dans cette histoire, nous ne sommes pas forcément, je pense, les plus à plaindre….il n’a pas été obligatoirement très dur, pas d’énorme rafale, quelques zones sans vent au programme quand même, mais surtout très long, très étalé…Les nerfs sont mis à rude épreuve et le physique aussi car il faut être attentif en permanence et tout le temps sur les réglages pour profiter de chaque risées et les phases de sommeil en sont réduites.Hier soir, en sortant de cette zone, je me suis dit que la prochaine fois que je passerai ici dans ce sens Nord Sud, je serai cette fois, seul à bord… Ce sera le Vendée Globe… Mon premlier Vendée Globe, ça fait quelque chose quand même…Dans un an pile, le départ… !Avec Gildas, on donne tout ce que l’on peut pour tirer le meilleur de notre bon et valeureux Imoca (c’est dit avec beaucoup d’affection) mais on souffre forcément d’un manque de vélocité par rapport à bons nombres de bateaux de la flotte… On aimerait tellement pouvoir glisser plus vite par moment…Ca affecte forcément les compétiteurs que nous sommes, on aimerait aussi prouver à tous les gens qui nous suivent, ce que nous sommes capables de faire sur l’eau …..Mais il faut rester lucide pour ne pas faire de bétise,  ne pas se tromper d’objectif.. (un p’tit clin d’oeil à quelqu’un qui se reconnaitra), on le savait au départ et finalement  nous sommes très fiers et heureux d’être en course et là où nous sommes…Même s’il reste encore pas mal de miles pour essayer de grapiller sur les copains,  le Brésil n’est plus si loin…(La chaleur et l’humidité ambiante qu’il fait dans le bateau en tapant ce message à la table à carte nous le rappelle)… Il faut finir cette belle transat comme nous l’avons débutée, en donnant tout ce que nous pouvons pour rejoindre Salvador au plus vite, vous pouvez comptez sur nous ;-)…
A très vite ! Manu et Gildas sur Groupe Sétin

C’est bien compliqué de naviguer dans les parages ! On avance qu’au gré des grains forts parfois….

Quand on regarde la cartographie, c’est du grand n’importe quoi….une heure on reprend des milles sur les copains, et l’heure d’après c’est arrêt aux stands ! Et tout ça sans pouvoir gérer, juste au bon vouloir des grains qui passent au dessus de notre tête !

Un côté positif, car il y en a toujours : grain qui vient à point, bonne douche le matin ! Du coup rasage de près et bonne douche sous une pluie diluvienne, histoire de bien commencer à fond cette nouvelle journée qui s’annonce encore bien tordue côté vent !

A très vite sur Groupe SETIN

Manu et Gildas

Ce matin, changement d’ambiance avec de gros nuages noirs et ciel bien gris.
En route directe vers le pot au noir à 400 miles environ, nous pensons l’atteindre ce soir ou cette nuit.
Nous filons actuellement sous grand spi, le vent est de 17/18nds de Nord/Est et nos vitesses varient entre 12 et 18nds. La mer est relativement plate depuis le Cap Vert.
Ah, le soleil a l’air de pointer le bout de son nez, il fait très très chaud et très humide, ambiance tropicale.
Nous sommes en permanence dans l’humidité, il est très difficile de faire sécher un vêtement, voir même impossible. Nos bottes sont je dirais….immettables tellement elles sont trempées d’eau de mer, nous les remettons pour la nuit afin d’être plus sécur pour les manoeuvres à l’avant, et les crocs uniquement pour la journée.

Nous sommes au taquet sur la météo de cette fameuse zone intertropicale, nous étudions les heures et jours à venir pour passer cette zone sans vent sans trop d’accros… à suivre !

On vous laisse, le bateau est sous grand spi et c’est très instable, surtout pas de “sortie de route” car ça, le bateau couché avec la quille à contre, c’est la grosse punition, on va éviter 😉

Bonne journée à tous à terre ! Manu et Gildas

Manuel et Gildas ont doublé aujourd’hui les îles du Cap Vert avec un vent de Nord-Est puissant entre 25 et 35nds ! Ambiance bien humide à bord avec le pont inondé en permanence, une mer bien blanche et formée. Tout va bien même si quelques places ont été perdues, le moral est bon. Ils font route vers le pot au noir, l’équateur, où ils seront d’ici 24H !

Tout va beaucoup mieux depuis hier soir, le vent est revenu et nous filons maintenant vers le pot au noir sur l’autoroute des Alizés ! Enfin !!

Soleil et vent, il fait environ 25 degrés maintenant, nous sommes sous grand spi, et ça bombarde pas mal ! On essaie de contenir nos concurrents les plus proches en sachant très bien que les foilers vont hélas nous enrhumer en passant ! Mais on ne va pas se laisser faire, si nous pouvons en laisser quelques uns derrière….

Tout va bien à bord, le bateau est nickel et les bonhommes aussi. Le matossage au petit matin pour empanner et piquer au sud est toujours aussi punitif, on est trempé de sueur à chaque fois, c’est le job ! Là ça file pas mal, le vent monte et le bateau accélère ! RDV au pot au noir, cap sur l’équateur maintenant !

Bon dimanche à tous ! Manu et Gildas !

Un grand merci pour vos messages !!!

Bonjour à tout le monde et bon week-end !

Petite réflexion du samedi matin après une nuit blanche et difficile…

Ce n’est pas la fête pour nous ce matin, même si tout va très bien humainement et techniquement à bord….

On n’a pas vraiment pris le temps de dormir cette nuit car jusqu’à minuit, on était sous spi depuis la fin d’après-midi avec 18 nœuds de vent et on pensait avoir passé cette dorsale anticyclonique qui nous barrait la route pour rejoindre cette bande plus ventée qui se trouve juste sous notre position et donc pouvoir s’échapper (même avec un petit décalage) avec les copains de devant…. Mais c’était sans compter sur la perversité des dieux des fichiers météo en qui nous avons cru…… mais en fait non…!!
Depuis 1H00 du matin TU (2H HF) le vent n’a eu de cesse de descendre gentiment à 18 puis 15 puis 10 nœuds pour enfin disparaître totalement… Ce qui nous a obligé à remettre le spi d’où il venait, en soute, ressortir le J1 et reprendre les tout derniers fichiers météo sortis pour comprendre pourquoi le vent qui nous était promis quelques heures avant nous laissait tomber aussi lâchement…. Ce vent que l’on avait eu tant de mal à atteindre (cette petite bande verte synonyme sur nos ordinateurs de vent un peu plus fort, contrairement à ce bleu que j’aime tant d’habitude mais qui là me dépite). Ce qui se passe, c’est que la dorsale anticyclonique descend avec nous et est en train de nous repasser dessus synonyme de pétole…. Et le pire, c’est que les copains qu’on avait réussi à laisser un peu plus haut vont descendre avec la bande verte qui reste au-dessus de nous, une bande verte au dessus, une en-dessous et nous dans le bleu….. En d’autres temps on aurait pu appeler ça…. “la tenaille”, clin d’œil cinématographique ;-).

La dorsale à l’endroit où l’on se trouve fait environ 200 milles de large, c’est long à traverser sans vent surtout quand cette bande descend en même temps que vous…. En fait, on est au mauvais endroit au mauvais moment ! Du coup, une seule chose à faire : régler au mieux notre bateau qui remue dans tous les sens dont les voiles claquent à chaque vague en attendant le retour du vent… Ce sera sûrement synonyme d’ailleurs du retour des copains de l’étage du dessus… En clair, on reprend un nouveau départ mais en laissant s’échapper ceux du dessous… Ca s’est joué à ça…  On le sait, les petits rien font parfois toute la différence ! 

Rien n’est terminé, la route est encore bien longue et le pot-au-noir encore devant nous… Espérons être plus vernis ou plus inspirés…

Les compétiteurs que nous sommes avec Gildas, sommes un peu énervés mais en relativisant, on se dit qu’on est bien là, il commence vraiment à faire bon, la mer est belle (presque trop) 😉 et on a le privilège de courir sur ces bateaux incroyables…

Alors, on va attendre le retour du vent, continuer à nous battre comme depuis le début, ne rien lâcher pour tenter une nouvelle échappée ;-).

En attendant, on vous souhaite à toutes et tous un très bon week-end (soyez prudents car pour le coup,  il y a beaucoup de vent de prévu ce week-end à la maison)..

A très vite

Biz de Manu et Gildas sur Groupe Sétin.

Manu

Coupe du monde de rugby sur Groupe SETIN

C’est vers le Sud que Manuel et Gildas ont choisi d’aller, décision rapide qui conduit notre Imoca à piquer plein sud ! Est-ce le bon choix ? Tandis que la flotte des IMOCA se séparent en deux, une partie vers l’Ouest emmenée par Hugo Boss, et l’autre vers le Sud avec Charal comme leader, pour l’instant le choix immédiat de Manuel et Gildas s’avère payant. Milles après milles, Groupe SETIN gagne des places pour être aujourd’hui 12ème ! La route sud va cependant nous apporter quelques difficultés comme ce petit anticyclone situé au large du Maroc, nous barrant un peu la route et ralentissant notre bateau.

Pendant que les nordistes changent de cap pour piquer finalement eux aussi au sud, Manuel et Gildas continuent de croire en leur bonne étoile et ne lâchent rien : “Nous faisons tout pour contenir les bateaux de derrière, contourner cet l’anticyclone nous prendrait trop de temps avec une route trop longue, nous avons choisi de le traverser, on comptera les points d’ici 24H. Beaucoup de brume et de bruine, mais températures plus clémentes !”