Newsletter du 22 avril 2022

Les travaux d’amélioration sont terminés sur l’IMOCA Groupe SÉTIN !

Après avoir posé pied à terre ce matin sur le ponton de Port Olona, Manuel Cousin, rayonnant de bonheur, nous livrait ses premiers mots sur sa course à sa conférence de presse. 

Comment vous sentez-vous ?

” Je me sens tellement heureux d’avoir franchi cette ligne d’arrivée, d’avoir remonté ce chenal. Honnêtement, j’osais à peine y penser car il y a des moments j’étais bien et puis des galères arrivaient donc je me demandais pourquoi ça ne fonctionnait pas. J’étais à la place où je pouvais être avec mon bateau et j’ai dû aller me mettre dans un anticyclone pour pouvoir réparer pendant 24 heures dessus. Je suis reparti, mais à partir de là, la course a pris une autre allure car j’avais du mal à tirer autant sur le bateau. La course fait que d’autres galères sont arrivées. Ce n’est pas une course simple, ça se saurait. Et il y a 15 jours ça a été dur, on se bagarrait encore avec Miranda et Clément quand la tige de vérin de quille s’est cassée. A ce moment-là je me suis vraiment dit que ce n’était pas gagné. Je suis tellement heureux d’être là. 

Comment pourriez-vous décrire les mers du Sud ?

C’est tellement de choses. C’est une atmosphère très particulière. Il y a des grosses houles, un ciel très bas, des dépressions qui se succèdent, plein d’oiseaux, surtout des albatros. En descendant, j’avais très hâte de les voir et quand un matin un est apparu derrière le bateau, c’était magique. C’est tellement majestueux. Au début,on est super content car on y va pour le voir et, après un mois, on est content de le quitter ! Ce qui est dingue c’est que quand on arrive ici, on a déjà envie d’y retourner. 

Pouvez-vous parler de l’importance de l’quipe dans cette course ?

Quoi qu’on fasse, c’est toujours mieux d’être bien entouré, mais dans un sport extrême comme celui-là, c’est encore plus important. Il y a tout d’abord ma femme, Sandrine, qui est aux avant-postes, mon partenaire que j’ai depuis quelques années, et puis toute l’équipe technique. Autant de personnes soudées qui forment une petite famille. On essaye de faire les choses bien. On est arrivé dans la Classe IMOCA par la petite porte, mais on a toujours essayé de montrer qu’on pouvait bien faire les choses bien. J’espère pouvoir dire qu’on est reconnu par les gens qui me faisaient encore rêver il y a quelques années. J’ai eu de nombreux échanges avec ces coureurs avant de commencer, mais aujourd’hui c’est devenu des copains, des collègues, des concurrents. Ce qui est important dans notre sport, c’est cette solidarité qui est incroyable. Jamais je n’ai reçu autant de messages de soutien. C’est une solidarité qui n’est pas usurpée. Je suis super fier de faire partie de cette famille. 

Quels ont été les moments forts ?

Celui que je viens de vivre il y a deux heures en fera partie. L’arrivée est un des moments les plus forts, mais il y en a plein. Le départ aussi ce n’est pas rien, c’est peut-être aussi parce que j’avais une autre vie professionnelle avant, donc je me rends plus compte que ce que c’est d’être arrivé là. Il y aussi le passage du cap Horn, ou quand on passe la longitude et on se rend compte qu’on est cap-hornier, c’est dingue. Et puis il y a plein de moments de course, quand on voit les premiers albatros, quand le bateau marche bien, qu’on va vite et qu’on se fait plaisir. Quand on part pour un Vendée Globe, on part aussi en y pensant. Il aurait vraiment fallu que je rencontre une très grosse avarie pour que je n’arrive pas ici aujourd’hui. 

Qu’aviez-vous dans la tête cette nuit ?

Cette nuit, à 2h du matin, c’était le premier moment où j’ai relâché la pression. Jusqu’à cette nuit c’était compliqué avec le bateau blessé et je savais que je devais éviter de prendre de trop grosses dépressions. Là, c’était du vent portant, donc je me suis dit que même si la quille tombait, je pourrais quand même atteindre la ligne. Pendant 3 heures, j’ai eu la musique à fond dans le cockpit. J’avais les yeux humides en me disant que je l’avais fait. Une fois passé le plateau de Rochebonne où il y a beaucoup de pêcheurs et donc où il faut faire attention, j’ai tout lâché. Je me suis fait plaisir dans ma tête. 

Etiez-vous suffisamment préparé ?

Je m’étais préparé du mieux possible. Physiquement, j’étais vraiment prêt. Pour le bateau, je n’ai pas eu de soucis au début, donc je pense qu’il était prêt aussi. Il est clair que pour le prochain, s’il y en a un, je serai plus prêt que je l’étais là, car il y aura moins d’effet de surprise. Rien ne remplace l’expérience. Donc il y aura sans doute des choses que je ferai mieux ou différemment. Je suis arrivé là donc je pense que j’étais prêt avec les moyens que j’avais pour l’être. 

Imaginiez-vous cette course si difficile ?

Je suis un passionné depuis tout jeune de cette course et c’est aussi la difficulté qui nous attire. On sait que c’est une course extrême. Je n’ai pas été surpris par ça car je m’en doutais. C’est ce qui fait la beauté de cette course. Il faut être très bien préparé, on ne part pas comme ça faire un Vendée Globe. “

Avez-vous été témoin de la pollution des océans ?

Oui forcément. Mais on ne voit pas des sacs poubelle tous les 3 mètres. On est les témoins d’une pollution et même dans les mers du Sud où il n’y a rien. Il y en a beaucoup. Il y a aussi des phénomènes qui évoluent et qui semblent bizarres. J’ai eu énormément de sargasses du nord du Brésil aux Açores. Je n’en avais jamais eu sur une période aussi longue. On se demande si c’est le réchauffement climatique. Puis, au milieu de L’Atlantique, dans les Alizés du Nord-Est, je voyais des AIS de pêcheurs chinois et une multitude de points, écartés de 2-3 milles seulement. C’était des filets dérivants avec quelques bateaux. Je n’ai pas vu sur la totalité de la longueur, mais ça faisait des dizaines et dizaines de kilomètres de long. C’est triste de voir des bateaux chinois qui ravagent l’océan comme cela. 

Voudriez-vous y retourner ? Si oui, dans quelles conditions ?

Évidemment on a envie d’y retourner. Avec une idée et un bateau plus compétitif. Je viens juste de poser pied à terre donc il faut en parler car il s’est passé plein de choses sur ce Vendée Globe”. 

Manuel Cousin a franchi la ligne d’arrivée de son premier Vendée Globe sur Groupe Sétin ce samedi matin 20 février à 8 heures 35 minutes et 40 secondes après 103 jours 18 heures 15 minutes et 40 secondes de course. Il a su faire preuve d’une ténacité qui lui a permis de venir à bout de ses avaries et de terminer son tour du monde sans escale et sans assistance.

Ses premiers mots dans le mythique chenal des Sables

« C’est magnifique, je n’en ai même pas rêvé tellement c’est beau. Je ne m’attendais pas à voir autant de monde. J’ai tout donné, j’en ai bavé mais la récompense est amplement à la hauteur ! Je suis hyper heureux, vraiment ! Je pense que c’est l’un des plus beaux jours de ma vie. Tout a été compliqué, il a fallu se battre tout le temps, donc ça rajoute à la beauté de la course. »

« Dans les moments durs on se demande ce qu’on fait là et dès qu’on rentre on a déjà envie d’y retourner. J’ai pris tellement de plaisir. Jamais je n’ai pensé à arrêter, j’ai toujours réfléchi aux solutions pour aller jusqu’au bout. »

La course de Manu

Depuis le départ, Manuel Cousin n’a eu de cesse de répéter que son but serait de terminer cette course mythique dont il rêvait tant. Et c’est chose faite. Déterminé plus que tout, le skipper de Groupe SÉTIN a toujours crié haut et fort sa détermination et sa persévérance dans chaque difficulté rencontrée.

Parti le 8 novembre des Sables d’Olonne sur un rythme soutenu comme s’il partait sur une transatlantique, il enchaîne les matossages, fort de son enthousiasme. Après un pot-au-noir peu coopérant, le marin s’engage dans la descente de l’Atlantique Sud avec, comme à son habitude, un sourire jusqu’aux oreilles.

« Le temps était une vraie appréhension avant le départ, mais en réalité ça passe très vite », disait-il. Il entame alors les premières dépressions des mers du Sud avec courage et un regard d’enfant face aux premiers albatros. S’en suivent des semaines à une cadence quasi insoutenable et des premiers gros soucis qui le forceront à appuyer sur la pédale du frein.

« On passe du bien-être à une situation ou tout vous tombe sur la tête », et beaucoup de choses sont tombées sur la tête de Manu sur cette course.

En effet, le 11 décembre, après avoir passé le cap de Bonne Espérance, Manuel Cousin remarque une importante fissure sur le casque de son safran bâbord le forçant à effectuer des réparations toute la nuit durant, il ne baisse pas les bras, et repart au plus vite avec prudence. Idem début janvier lorsque son pilote automatique se rebelle et fait partir le bateau à l’abattée entrainant des dommages, notamment sur sa grand-voile. Le 8 février, c’est au tour de la tige de vérin de quille (servant à faire penduler la quille) de faire des siennes. Il passe alors 48 heures, jour et nuit, à réparer, motivé par la remontée du chenal qui se rapproche et dont il rêve tant. Face à autant d’adversités, Manu aura toujours été combatif afin d’atteindre son objectif.

Le 82ème marin à boucler l’Everest des mers

Lorsqu’on lui demande s’il repartira en 2024, Manuel Cousin confie son souhaite de réaliser un deuxième Vendée Globe, sur un bateau plus compétitif. Mais pour le moment, il savoure l’exploit réalisé.

« On m’a dit que j’étais le 82ème à finir le Vendée Globe sur les 9 éditions depuis sa genèse. Ça en dit long sur la difficulté à gravir l’Everest de mers. »

A l’issue de ces 3 mois en mer, le skipper de Groupe Sétin va prendre un peu de repos, avant d’entamer un check-up complet du bateau début mars.

Manuel Cousin était à la vacation du Vendée Globe de 10h ce matin. Il revient sur sa dernière journée de navigation. Le skipper est attendu aux Sables d’Olonne demain samedi 20 février en tout début de matinée. Moins de stress que ces derniers jours

Moins de stress que ces derniers jours

” Ça va mieux ce matin. Ce n’est pas un total relâchement car il y avait encore deux dépressions assez costaudes à passer donc il faut que je reste prudent et vigilant car le temps est perturbé, il y a beaucoup de grains. Il faut faire attention, mais je me sens mieux qu’il y a 2-3 jours où j’étais encore assez tendu par rapport à plein de choses. Maintenant, j’essaye de profiter de ces derniers jours de course. J’essaye de refaire le film de ce que j’ai réalisé. 

Trafic aux abords du cap Finistère

J’ai eu énormément de trafic entre le passage du DST (Dispositif de Séparation de Trafic) et cette nuit. Je m’en écarte un petit peu car on n’est pas loin de la route des cargos entre Ouessant et la Corogne. Je suis resté en-dessous de leur route pour les éviter, mais il y a de plus en plus de pêcheurs, à mesure que l’on se rapproche des côtes espagnoles. Toutes les alarmes AIS sonnaient cette nuit. Là, je commence à rejoindre le centre du golfe de Gascogne donc normalement il y aura un peu moins de monde. 

Sinon tout va bien, le golfe de Gascogne est fidèle à sa réputation. J’avais encore 40 nœuds de vent et de la mer hachée hier soir. Les prévisions donnent 25-30 nœuds de vent avec du soleil demain matin pour l’arrivée. Mon équipe est actuellement en réunion pour organiser mon arrivée. Sur les derniers fichiers et routages, je devrais arriver au lever du jour, entre 7 et 8 heures. Après le temps que l’équipe monte à bord, on aura peut être une heure de battement. On peut imaginer une entrée de chenal dans la matinée ! 

Moins de 24h avant l’arrivée

Il me reste moins de 24 heures, c’est drôle de dire ça. Il y a tellement à dire qu’on ne sait plus par où commencer. Je vais commencer à faire le point sur cette course. J’ai adoré et j’aimerais bien y retourner. Je ne l’imaginais pas comme ça mon Vendée Globe, je partais pour faire une course et ça s’est vite transformé en aventure. C’est tellement extraordinaire. Dans les moments durs on se demande ce qu’on fait là et dès qu’on rentre on a déjà envie d’y retourner. J’ai pris tellement de plaisir. Jamais je n’ai pensé à arrêter, j’ai toujours réfléchi aux solutions pour aller jusqu’au bout. Il faut que je réalise car il y a quelques années je n’aurais jamais pensé pouvoir être au départ et à l’arrivée de cette course. Je vais profiter d’être encore seul pour penser à ça.”

Manuel Cousin est donc attendu demain dans la matinée sur la ligne d’arrivée. Il devrait effectuer sa remontée vers 10h00 avant d’amarrer son IMOCA Groupe Sétin au ponton d’honneur du Vendée Globe.

Manuel Cousin vient de laisser derrière lui une dépression bien costaud au large des côtes espagnoles. Il s’apprête à passer le cap Finistère aujourd’hui. Une arrivée qui se précise donc, avec une ETA possible samedi 20 février en tout début de matinée.

Le skipper de Groupe Sétin expliquait, hier après-midi, qu’il écoutait les Grosses Têtes pour décompresser un peu :

Ce que vous entendez c’est un podcast des Grosses Têtes que j’écoute pour me changer un peu les idées. Je sais que je vais vivre 24h00 pas faciles avec un passage de front cette nuit. Là on a 35 noeuds et des claques à 40 noeuds, et ça va encore forcir. Il faut rester concentré, il y a un mer forte. J’ai hâte de vous voir ! Parce que vous avez été tous extraordinaires à m’envoyer des messages super gentils.

Manuel Cousin était à la vacation du Vendée Globe ce mercredi matin à 10h. Il revient sur son quotidien, ses réparations et son arrivée prochaine.

Arrivée samedi matin au plus tard

” Je vais avoir pas mal de choses à faire. J’ai notamment un empannage à placer et faire attention au DST (dispositif de séparation de trafic). Ça a bien soufflé cette nuit, mais le vent était assez stable. J’ai essayé de me reposer sur mon bateau, sur mon pilote et c’était une bonne nuit. Ce matin il y a encore 30-35 nœuds et ça devrait encore monter dans la journée. Il faut que tout tienne encore 24 heures, après ça sera plus calme. Je devrais arriver samedi matin au plus tard. Sinon tout va bien à bord, je croise les doigts ! 

Psychologiquement, c’est un peu tempête sous un crâne, avec plein de sentiments mêlés et la façon dont je termine est difficile, j’aurais aimé prendre du plaisir sur la fin. J’en ai pris énormément sur ce Vendée Globe, jamais le temps m’a semblé long. 

Etre attentif jusqu’au bout

Maintenant, je commence à imaginer mon arrivée, mais pas trop non plus. Tous les marins que je connais bien et qui en ont fini m’ont dit de faire attention tant que la ligne n’est pas passée. Il ne faut pas penser au pire, mais je suis quelqu’un d’assez prudent donc je reste concentré sur ce qu’il reste à faire, ça m’occupe pas mal l’esprit. J’essaie de vivre les jours les uns après les autres. Évidemment je ne peux pas m’empêcher d’y penser un minimum. J’ai toujours mon globe gonflable sur lequel je fais le tracé de ma course chaque semaine et qui me rappelle à quel point tout le parcours pour arriver jusqu’ici était incroyable. On s’attend toujours à plein de choses, c’est ce qui fait la beauté du sport, mais en réalité ça ne se passe jamais comme on le pense.”

Surveillance du bateau

Je fais beaucoup de surveillance sur le bateau, notamment sur les safrans et plus récemment sur ma tige de vérin. Je croise les doigts car pour l’instant ça tient. Je refais des stratifications à nouveau de temps en temps quand je vois que ça demande une consolidation. Je suis à l’écoute de mon bateau, je connais très bien ses bruits car je le connais bien donc à chaque bruit je regarde ce qu’il se passe. C’est beaucoup de stress. Comme l’a si bien dit Jean Le Cam, j’essaie d’aider mon bateau à m’amener au bout. 

J’adapte aussi beaucoup mes réglages car il ne faut pas que ça gîte trop sinon ça risque de trop forcer sur la quille. Elle tient dans l’axe grâce aux réparations que j’ai faites donc il faut quand même faire attention. Tout ça fait que ça m’occupe et que les journées passent très vite. 

Il me tarde de vous revoir, de revoir mes proches et de boucler la boucle de ce Vendée Globe !  “

Alors qu’il poursuit sa remontée difficile vers les Sables d’Olonne, Manuel Cousin rencontre des conditions dantesques sur cette fin de Vendée Globe.

Le mer est toujours aussi grosse. Elle est croisée avec une forte houle, c’est vraiment casse-bateau. je suis sous GV 2 ris et Mule (petit genneker) et j’avance entre 16 et 18 noeuds. Je rencontre grain sur grain, un ciel tout noir, et j’avais près de 40 noeuds cet après-midi. Il n’y a plus de sargasses pas contre. J’essaie d’aller le plus vite possible en ménageant le bateau. j’ai un trou du souris pour passer le cap Finistère avec 35/40 noeuds de vent.

Une arrivée prévue en fin de semaine

Manuel cousin confiait hier en vidéo qu’il avait hâte d’arriver.

Je marche sur des oeufs avec notre système de quille fragilisé. Il faut que ça tienne ! C’est pas simple mais on va y arriver. A l’instant il y avait des dauphins en train de sauter derrière le bateau ??? mais le temps que je prenne la vidéo, ils sont partis. Il me reste 4 ou 5 jours de navigation. Et il y a encore 2,3 ou 4 dépressions à passer. J’ai hâte de vous retrouver ! “

Manuel Cousin était à la vacation audio du Vendée Globe ce matin. Après une nuit compliquée, avec des vents très changeants, passant de 15 à 30 noeuds, le skipper de Groupe Sétin ne veut pas, avec un bateau déjà blessé, arriver au cap Finistère dans une dépression pouvant générer des vents de 50 noeuds.

J’ai hâte d’arriver

” Depuis ce matin je suis devant la météo pour voir comment passer le golfe de Gascogne. Je ne sais pas trop comment m’y prendre pour passer cette zone en début de semaine prochaine. Il faut encore que je travaille dessus ! Surtout qu’avec mon bateau blessé, je ne veux pas me risquer à aller dans des conditions aussi fortes car ils prévoient 50 nœuds. Il faut que je sécurise pour être sûr d’arriver. Je vais peut-être faire un stop au large du Portugal et me faufiler entre deux dépressions dès que ça sera possible. Ça va m’occuper une bonne partie de la journée ! 

Là, on a eu une très grosse houle d’ouest qui venait de la dépression qui se situait au-dessus de nous. J’ai encore 25 nœuds de vent, mais la houle s’est calmée, je n’ai plus que 4 mètres. “

Les problèmes de vérin m’ont pas mal occupé l’esprit ces derniers jours, j’espère que les réparations vont tenir. Ça fait bizarre de naviguer avec un bateau avec la quille dans l’axe, ça change beaucoup pour les réglages et sur la voilure.

Une fatigue omniprésente

Le bateau et le bonhomme commencent à fatiguer. Avec les problèmes techniques et la météo, je n’ai pas beaucoup dormi. Physiquement je vais bien mais dans la tête ça commence à être dur. C’est si près et en même temps si loin. J’aimerais pouvoir profiter de mes derniers jours sur ce Vendée Globe, mais pour l’instant c’est un peu gâché avec tous ces soucis. L’arrivée ne fait que se décaler. Je ne peux pas encore donner une ETA réelle. Soit je me dis que je me lance, soit je décide d’attendre un peu. Je vais attendre de recevoir les modèles américains pour me décider, mais les modèles européens étaient plus justes tout du long du parcours, donc je pense que je vais plutôt me fier à ça. ” 




Manuel Cousin navigue actuellement en direction des Açores. il lui reste 1750 milles à parcourir avant de pouvoir remonter le chenal des Sables d’Olonne. Une arrivée qui se précise donc de jour en jour, bien que le skipper aime à rester prudent.

“On fait route vers Les Sables d’Olonne, ça a l’air de tenir. Mais après tout ce qu’on a vécu comme avarie, je préfère rester prudent. Il faut que ça tienne !

Manuel Cousin profite de la vidéo envoyée ce jour pour féliciter son ami Arnaud Boissières qui vient de boucler son quatrième Vendée Globe Consécutif.

” 4 Vendée de suite, 4 Vendée terminés, chapeau bas ! Quand on connaît la difficulté d’en terminer un !”

Dépression à venir dans le golfe de Gascogne

Manuel Cousin de vra encore affronter quelques dépressions dans le golfe de Gascogne, mais pour l’instant, il bénéficie de quelques jours de répit. Et de conclure avec un remerciement à tous :

” Vous avez été hyper nombreux à m’envoyer des petits messages adorables. Je n’ai pas pu répondre à tout le monde mais ça fait vraiment chaud au coeur ! ???? Merci à tous en attendant de le faire de vive voix !